CAPTURES #

MIGRATING ART ACADEMIES

Loboratory IV « Nomadic Living »
Exposition du 15 au 23 mai 2010
 
Avec les élèves de l’Ecole Supérieure de l’Image Angoulême-Poitiers (EESI), Ecole Supérieure des Arts et Médias (KHM), Académie des Beaux-arts de Vilnius (VDA)
 

Migrating Art Academies est un projet pédagogique européen réunissant trois écoles supérieures d’art: Ecole Supérieure de l’Image Angoulême-Poitiers (EESI), Ecole Supérieure des Arts et Médias (KHM), Académie des Beaux-arts de Vilnius (VDA) autour d’un modèle éducatif international “mobile” reliant espace quotidien, technologies de la communication et lieux culturels.
Depuis 2008 trois groupes d’étudiants traversent ponctuellement l’Europe à la découverte de paysages et de pôles artistiques forts.
Du 30 Avril au 20 Mai 2010, l’itinéraire du Laboratory IV, “Nomadic Living” s’est déroulée entre Cologne, Paris, Angoulême, Bordeaux, Royan et le long de l’estuaire de la Gironde.

Alors qu’historiquement, et encore aujourd’hui, les représentations de la ville -le cadastre par exemple- restent intimement liées, moins à ce qu’il est permis de construire d’ailleurs, qu’au droit d’occuper un terrain (droit dont la dernière appellation en date, le CA ou certificat d’urbanisme constitue le sésame) ; interroger la ville mobile ou ce qu’il y a de mobile dans la ville c’est, de fait, explorer les vides du plan et l’im-pensé de la ville.
C’est cette exploration particulière des vides que nous désirons opérer ici. Tenter de traverser la ville du cadastre par son envers, son antithèse peut-être. Faire cette traversée, du terrain d’accueil pour Gens du Voyage au marché forain en passant par les espaces des nouveaux nomadismes générés par la déstructuration des entreprises de réseau. Une traversée pour entendre comment la ville du cadastre rejette, interdit, tolère, s’arrange, appelle ou fabrique la mobilité et le nomadisme.
Quel est l’impact ou réalité, dans la ville, du nomade, du mobile ou du léger à l’heure où se multiplient les expulsions de campings occupés à l’année et où, au même moment, la sous-traitance systématisée des travaux de maintenance sur les voies sncf ou EDF fait réapparaître la catégorie des travailleurs nomades disparus depuis les années trente ?

Il s’agit, pendant quatre jours, d’explorer avec les étudiants la ville de Royan par la mobilité et le nomadisme.

• Identifier : Partir à la recherche des traces ou indices de la ville mobile: habitat léger ou mobile, stands, roulottes, caravanes, construction légère. Relever les points de friction ou de rencontre de la ville de l’immobilier et celle du mobile, ,en particulier, les mesures d’empêchement (blocs de roche ou portiques anti-caravane.) Repérer, visiter les espaces propices au nomadisme ou déjà utilisés par des activités nomades ou foraines (aires d’accueil pour Gens du Voyage, parkings de périphérie ou de zone d’activité commerciale, chantiers de réseaux -voies ferrées, lignes edf ou telecom, halle de marché)

• Rencontrer : Par la discussion et l’échange avec les acteurs, tenter d’interroger les usages, connaître les dispositions légales, les règlements, les fréquences d’installation ou de déplacement.

• Enfin, représenter: Dresser la/les cartes, s’il y a lieu, ou du moins se poser la question du mode de représentation d’un territoire découvert par ce prisme.Pour info : voir le site de l’association Halem.

 


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